Thématiques

Les travaux de TESaCo se développent principalement au sein de six groupes de travail thématiques (GTT). Si chacun d’entre eux est interdisciplinaire, et si leurs thèmes de réflexion se recoupent largement, ils se distinguent par les sujets d’étude.

Trois d’entre eux sont à dominante technoscientifiques : Biotechnologies – IA et robotique – Sciences cognitives appliquées ; les trois autres relèvent principalement des sciences de l’homme : Libertés, éthique, droit – Numérisphère – Anthropologie numérique.

1.

Biotechnologies

La biologie est devenue une science de l’information. Les masses de données biologiques humaines existantes et continuellement générées permettent maintenant de prédire le risque d’avoir une crise cardiaque, de développer un cancer ou la probabilité qu’un inconnu soit votre cousin au troisième degré. Les GAFAM investissent maintenant l’essentiel de leur budget R&D dans leurs divisions biotechnologiques. Il est maintenant possible de modifier l’ADN d’individus à naitre, guérir des malades par thérapie génique, modifier les gènes d’un plant de maïs avec ceux d’une bactérie, remplacer les organes d’un être vivant par des machines ou des composants bioniques fabriqués en laboratoire.

Comment faire vivre ensemble, les enjeux éthiques, de société et l’innovation de pointe pour le bénéfice du plus grand nombre ?

2.

Intelligence artificielle et robotique

Les technologies liées à l’intelligence artificielle et à la robotique autonome sont récentes et évoluent rapidement. Émergentes, hautement techniques, elles ébranlent la société de multiples façons, difficiles à mesurer et plus encore à prévoir. Il est cependant essentiel, compte tenu de la puissance de leur impact, d’identifier les problèmes éthiques qu’elles soulèvent dès à présent ou dans un avenir proche, à partir d’une analyse de leur trajectoire probable.

3.

Sciences cognitives appliquées

Les sciences cognitives ont désormais les moyens d’intervenir dans maints domaines essentiels : décision individuelle et collective, compréhension et transmission des idées et des normes, éducation, persuasion et politiques publiques (théorie des nudges), assistants personnels, mémoire et témoignage notamment en matière judiciaire, art, sport, analyse et remédiation de déficits neurocognitifs, prothèses sensorielles et motrices, implants cérébraux, navigation et pilotage, réalité virtuelle, simulation…

Ces applications sont encore très mal connues et se confondent souvent dans l’esprit du public avec l’intelligence artificielle. Elles soulèvent des questions éthiques, économiques et politiques essentielles qu’il s’agit d’identifier, afin de mieux comprendre de quelles instances elles relèvent.

4.

Liberté, éthique, droit

Les techniques numériques et les technologies de l’information et de la communication ne peuvent se déployer harmonieusement que dans un cadre juridique clair et respectueux des libertés et des droits fondamentaux. Or, il est loin d’être certain que cette adaptation harmonieuse du droit aux besoins sociaux et aux opportunités offertes par les nouvelles techniques ait été réalisée.

De quelle manière le droit peut-il traiter l’incertitude et répondre aux perspectives enthousiasmantes ou inquiétantes des techniques et des technologies émergentes ?

 

5.

Numérisphère

Par numérisphère nous entendons l’ensemble des informations disponibles sous forme numérique et des transactions de tout ordre auxquelles elles donnent lieu. Ces informations sont produites, communiquées et consommées par l’entremise d’hommes et de machines. Elles sont potentiellement mobilisables pour agir sur la nature, mais aussi sur les humains eux-mêmes.

Comment la numérisphère modifie-t-elle les rapports de pouvoir au sein de la société, et comment faire pour que ces changements soient bénéfiques et non l’inverse ?

6.

Anthropologie numérique

Omniprésentes au quotidien, les technologies numériques – réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter, etc.), outils de “mise en chiffre de soi”, recommandations des algorithmes – façonnent nos existences, nos comportements, notre identité personnelle et nos liens affectifs et sociaux.

De quelle manière les technologies émergentes modifient-elles le rapport de l’individu à lui-même et aux autres, tant dans la sphère privée que publique ?