Organisé par le groupe de travail Éthique, Droit, Libertés – Jeudi 25 mars 2021

Intervenante : Lisa Carayon

Lisa Carayon est juriste, maitresse de conférences à l’Université Paris 13 et membre de la CIMADE et du GISTI (associations de solidarité avec les personnes migrantes). Elle conduit des recherches en droit de la santé, en droit des personnes et de la famille ainsi qu’en droit des étrangers. Elle aborde ces thèmes en étudiant en particulier les rapports de pouvoirs et de domination qui traversent l’élaboration et l’application des normes juridiques. 

Discutante : Sonia Desmoulin-Canselier

Sonia Desmoulin-Canselier est docteur en droit privé, chargée de recherche au CNRS, Laboratoire Droit et Changement social et chercheuse associée à l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne et au Centre d’études des normes juridiques CENJ/ Yann Thomas, EHESS. Ses recherches portent sur les droit des nouvelles technologies, droit du risque, droit de la responsabilité, droit du vivant, droit de la bioéthique, droit de la santé animale et droit des personnes. Elle est membre de plusieurs conseils scientifiques pour l’éthique dans les sciences de la vie, sur l’expérimentation animale et les nanotechnologies. Elle est également conseillère scientifique du projet TESaCo.


La discussion se concentrera autour du travail que Lisa Carayon a mené sur l’interconnexion entre le fichier des personnes hospitalisées sans consentement en psychiatrie (HOPSYWEB) et celui des personnes soupçonnées de radicalisation terroriste (FSPRT). Dans l’article qu’elle publie dans la Revue des Droits de l’Homme en juin 2020, elle critique ce dispositif d’interconnexion, autorisé par un décret du gouvernement du 6 mai 2019, et validé par le Conseil d’État dans son arrêt du 27 mars 2020, qu’elle considère contestable voire liberticide.