Pour maîtriser les nouvelles technologies, les comprendre et les faire comprendre
Un cycle d’études de l’Académie des sciences morales et politiques En savoir plusNos actualités
À propos
La question centrale
Quels moyens nos sociétés peuvent-elles et doivent-elles se donner pour acquérir une sagesse collective, c’est-à-dire la capacité de prendre les meilleures décisions quant au développement et à l’usage des nouvelles technologies ? Après une phase de développement technologique foudroyant dont nous peinons à mesurer les conséquences, c’est la question qui est posée aujourd’hui, débattue et étudiée dans de multiples instances.
Un problème complexe
Un premier objectif est d’évaluer les potentialités à court et moyen terme des technologies, et de prendre la mesure de leur impact probable, et cela en temps utile. C’est d’autant plus difficile que les technologies se renforcent et se transforment mutuellement. Mais si la juste appréciation des faits et des possibilités est nécessaire, la sagesse ne s’y réduit pas : elle requiert la prise en compte équilibrée des risques et avantages potentiels, mesurés à l’aune des intérêts et des valeurs de toutes les parties prenantes, dans l’horizon du long terme.
À la recherche d’une méthodologie
Quelle méthodologie peut-elle permettre à la société, et en particulier à la nôtre, de tendre vers cette sagesse ? Quels dispositifs, combinant la prospective, la pédagogie, la concertation à tous les niveaux pertinents de l’organisation sociale et politique faut-il imaginer ?
Les missions de Tesaco
Les trois moments de la recherche

À partir d’une compréhension fine des technologies en cours de développement, évaluer leurs impacts anthropologiques, sociaux, éthiques, politiques, économiques, et identifier les risques et avantages associés

Faire comprendre
Aider les acteurs de la sphère publique et privée à saisir dans sa complexité le phénomène « néotechnologique » dans toutes ses dimensions ; faire de même à tous les échelons de la société.

Maîtriser
Imaginer et instaurer des dispositifs pédagogiques efficaces permettant à toutes les parties prenantes de s’approprier les innovations et usages émergents.

Le rôle de TESaCo
TESaCo ne vise pas à refaire ce qui se fait ailleurs — une bonne partie de son travail s’appuiera sur les travaux d’organismes spécialisés, dont certains seront des partenaires. Le groupe s’efforcera de mettre en évidence des traits présents dans les différents domaines et d’articuler les différentes dimensions et grilles d’analyse, et enfin d’ébaucher une méthodologie et une pédagogie adaptées à cette situation inédite, caractérisée par la nouveauté, l’urgence et la dimension planétaire.

L’action de TESaCo
Les travaux, qui se dérouleront sur trois ans, consisteront pour une large part en l’organisation de colloques et journées d’étude, en la production de notes et d’ouvrages, et en la constitution d’un espace de documentation et de dialogue au service de l’Académie, ouvert aux organismes et personnes impliquées dans le projet, largement accessible sur notre site.

Équipe

Daniel Andler
Professeur émérite de Sorbonne Université, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, de l’UMR Sciences, normes, démocratie à Sorbonne Université et du Département d’études cognitives à l’École normale supérieure.

Serena Ciranna
Assistante de recherche à TESaCo. Doctorante en Philosophie et Sciences Sociales à l’Institut Jean Nicod de Paris, sous la direction de Gloria Origgi. Sa recherche analyse les effets des médias numériques sur l’identité personnelle.
. Sa recherche analyse les effets des médias numériques sur l’identité personnelle.

Margaux Berrettoni
Chargée de coordination et de communication à TESaCo. Diplômée de Sciences Po Lyon, elle a officié au Think tank Renaissance numérique puis au centre de création numérique Le Cube comme chargée éditoriale.

Mariane Tomi
Chargée de mission à l’Académie des sciences morales et politiques.
Comité scientifique

Fabienne Cazalis
Chargée de recherche au CNRS, affiliée au CAMS (CNRS -EHESS) et résidente à l’Institut des systèmes complexes.

Sonia Desmoulin-Canselier
Chargée de recherche au CNRS, Laboratoire Droit et Changement social, chercheuse associée à l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne et au Centre d’études des normes juridiques CENJ/ Yann Thomas, EHESS.

Florian Forestier
Docteur en philosophie, conservateur à la Bibliothèque Nationale de France, membre du conseil d’administration et directeur d’étude du Think tank #Leplusimportant.

Bastien Guerry
Programmeur libriste, en charge du logiciel libre pour la mission Etalab à la direction interministérielle du numérique (DINUM).

Mehdi Khamassi
Chercheur en sciences cognitives au CNRS, rattaché à l’Institut des Systèmes intelligents et de Robotique de Sorbonne Université, Paris.

Jean Lorenceau
Directeur de recherche au CNRS affecté au Laboratoire de psychologie de la perception, Université Paris Descartes.

Alex Peluffo
Ancien élève de l’ENS de Paris, docteur en génomique et statistiques (data science), aujourd’hui project leader genetic data analyses à Pharnext.

Célia Zolynski
Professeur à l’Ecole de droit de la Sorbonne – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, codirectrice du Département droit de l’immatériel du Laboratoire IRJS (DreDis), membre du Comité de la Prospective de la CNIL et de la Commission de réflexion sur l’Éthique de la Recherche en sciences et technologies du Numérique d’Allistene (CERNA).
Membres associés

Stefana Broadbent
Professeure associée au département de design de Politecnico à Milan. Elle a précédemment enseigné l’anthropologie numérique à l’University College de Londres. Elle étudie l’évolution des usages des nouvelles technologies, au travail et dans la vie privée.

Soraya de Chadarevian
Professeure au Département d’histoire et à l’Institut pour la société et la génétique de l’Université de Californie à Los Angeles. Ses recherches portent sur les sciences biologiques et biomédicales du XIXe siècle à nos jours.

Jacopo Domenicucci
Normalien et professeur agrégé de philosophie, il travaille sur la confiance à l’ère du numérique. Il a publié « Trust, extended memories and social media » (Palgrave MacMillan, 2018).

Anne Le Goff
Agrégée et docteure de philosophie, elle est actuellement chercheuse postdoctorale à l’Institute for Society and Genetics à UCLA (États-Unis). Sa recherche porte sur l’épigénétique et la manière dont ce nouveau champ reconfigure les rapports entre biologie et société. Elle est l’auteure de L’animal humain, paru chez Vrin.
Partenariats
Dirigé par Daniel Andler, professeur émérite de Sorbonne Université, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, ce projet de recherche s’appuie sur de nombreuses collaborations : des organisations nationales et étrangères, dont diverses académies (les académies des sciences, des technologies, de pharmacies sont d’ores et déjà impliquées), des think tanks, des organismes d’État tels que la CNIL, des chaires spécialisées, et avec des personnalités universitaires mais également des prospectivistes, des responsables politiques, des spécialistes des systèmes de formation, des spécialistes de l’application des nouvelles technologies dans des secteurs tels que l’éducation, la santé, le droit, la politique publique, la délibération collective, la sécurité et la défense nationale, des associations.